2 juin 2020
L’environnement économique a été fortement impacté par la crise sanitaire du COVID-19, générant de nombreuses inquiétudes et questions de la part des investisseurs.
Les événements digitaux initiés par le groupe Meeschaert début 2020 totalisent à ce jour plus de 1 200 participants (au 28 mai 2020) qui ont ainsi interrogé directement les intervenants, experts de Meeschaert AM et partenaires. Le thème central des questions fréquemment posées dans ces web conférences, partagées dans cet article, porte sur l’endettement des Etats.
Peut-on envisager une faillite d’un État parmi les grandes puissances mondiales ?
Les banques centrales soutiennent massivement les États au travers de leurs programmes de rachats d’actifs. Nous assistons à une forme de monétisation des dettes des Etats, notamment de la part de la BCE (Banque Centrale Européenne) et de la Fed (« helicopter money » et « Quantitative Easing »).
Les marchés démontrent actuellement qu’ils peuvent tolérer des ratios dette/PIB significativement supérieurs à 100 % lorsqu’il s’agit de pays au fort poids économique.
• Malgré la hausse des déficits, les taux d’emprunt des « grands » États restent très bas.
• Le ratio dette/PIB du Japon dépasse les 200 % depuis longtemps (240 % actuellement) et les marchés n’anticipent pas une faillite du pays.
Risque-t-on une hausse des impôts pour rembourser cette dette ?
A court terme, un scénario de forte hausse des impôts demeure peu probable, car cela aurait un impact récessif au moment où les gouvernements veulent faire redémarrer l’économie. De plus, cela pourrait générer davantage de risques de troubles sociaux et de montée des populismes.
Une annulation pure et simple de la dette des « grands » États est-elle possible ?
Une annulation de la dette spolierait ouvertement les épargnants et détruirait durablement la confiance des investisseurs. De plus, elle entraînerait des faillites en cascade parmi les institutions financières ; la crise deviendrait systémique et incontrôlable.
Les banques centrales ont les moyens d’empêcher qu’un recours à une telle extrémité devienne nécessaire.
Quels sont les issues possibles ?
Les scénarios les plus crédibles à moyen et long terme sur cette question de l’endettement des États sont :
• Un retour à un cycle de croissance économique, avec génération d’inflation à moyen et long terme qui rongera progressivement la dette des Etats.
• Un scénario proche de celui que vit le Japon depuis un quart de siècle, avec un stock de dette constamment renouvelé : vers une « perpétualisation » des dettes, grâce à l’action durable des banques centrales.
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